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Friday 2 October 2015

Northernlensois dans la presse

Les Northern Lensois, ces Anglais Blood'n'Gold

Publiee 20.5.15

Auparavant fan de Newcastle United, ce groupe d'Anglais a décidé de plaquer le foot brittanique, devenu trop friqué, policé et convenu, pour venir supporter le RC Lens. Et ce n'était pas pour le porte-monnaie de Mammadov. Belle intuition.

Les Northern Lensois

Au pays qui a inventé le football, et où l'on a coutume de supporter le club de sa ville natale, voire de son quartier, eux pourraient faire figure d'extraterrestres. Quand nombre de Frenchies vibrent aux exploits des stars de Man U, Man City, Chelsea ou encore Arsenal devant leur écran de TV, eux se branchent sur les matchs de la Ligue 1, et du RC Lens en particulier. Et tant pis s'ils sont parfois moqués ou chambrés par leurs compatriotes. Richard, Alex et Adrian - les plus actifs des Northern Lensois - peuvent les traiter de « glory hunting bastard », l'équivalent des footix en Angleterre. « Le foot anglais a vendu son âme au diable de l'argent, clame d'emblée Richard, instituteur de 45 ans et fondateur de ce groupe de fans sang et or d'outre-Manche. Désormais, il n'y a plus aucune ambiance dans les stades. »

Amour consommé à Bordeaux


Comme beaucoup de fans anglais qui ne se reconnaissent plus dans une Premier League régie par le fric, Richard et ses potes se sont tournés vers le foot amateur. Dorénavant, « when saturday comes », ils lèvent leurs pintes et entonnent des chants à la gloire de l'équipe de Whithley Bay, leur petite ville du Nord-Est de l'Angleterre proche de Newcastle, qui évolue en Division One de la Northern Football League, soit le 7e niveau du pays, à peine l'équivalent de la DH en France. « Il y a 250 supporters à chaque match, indique Richard. Là au moins, on chante et on s'amuse. Pas comme dans ces stades de Premiership, pleins mais silencieux, comme des bibilothèques. » Plus surprenant encore, ces anciens fans des Magpies ou des Rovers se sont amourachés du Racing Club de Lens. « J'étais en vacances en Gironde, raconte Richard dans un bon français. Je suis allé voir un match à Bordeaux, j'ai rencontré des fans de Lens, on a sympathisé, ils ont chanté pendant tout le match, une ambiance fantastique. J'ai enfin retrouvé l'ambiance de stade de ma jeunesse, quand on était tous debout dans les terraces et que l'on chantait pendant tout le match. » Le déclic.

Depuis plusieurs années, Richard a en effet déserté St James' Park. « Les fans de Newcastle ne chantent plus que quand ils gagnent. Et c'est partout pareil en Angleterre. Sauf peut-être à Crystal Palace, où tous les supporters se regroupent au même endroit et où il y a un leader pour les chants. » Surtout, il avoue ne plus pouvoir se payer de place au stade, surtout depuis qu'il est devenu deux fois papa : « Pour être abonné à St James' Park, il faut débourser 500 livres pour le moins cher (près de 700 euros, ndlr). À Arsenal, le moins cher est à 1000 livres. Seuls les hommes d'affaires peuvent s'offrir des abonnements. Et ils ne chantent pas, ils sont juste là pour du spectacle. C'est triste. » Richard est nostalgique de ces stades populaires « all-seater » des années 70-80. Sans ces hommes d'affaires que la Football Association a ciblé pour remplir les travées et éradiquer le hooliganisme : « Maintenant, les stades ne vibrent plus, les sous-classes de supporters se retrouvent dans les pubs pour regarder les matchs, c'est la seule tradition qui demeure. Mais attention, car les jeunes n'aiment pas le foot comme leurs aînés, ils préfèrent la Xbox. »

« On a même fait un pique-nique tout en haut d'un terril »


Alors, l'eldorado pour un fan anglais des « sous-classes » se situerait-il de l'autre côté de la Manche ? C'est en tout cas ce que pense Richard depuis qu'il a découvert Bollaert : « Même en Ligue 2, les matchs à Lens restent électriques, estime celui qui se déplace plusieurs fois par an pour soutenir les Sang et Or. On est tous debout dans la Marek, ça pousse, ça gueule, ça chante pendant 90 minutes. Mes amis anglais que j'ai emmenés ont tous voulu revenir. » Ces Britishtrouvent « émouvant » quand Bollaert entonne Les Corons, notamment Alex, dont la maman est ch'ti. Certes, ils avouent tous ne pas assister à un aussi bon football que sur leurs terres, mais « l'ambiance magnifique et la fierté des supporters » compensent le reste. « Nous sommes très fiers d'être acceptés par les supporters lensois, confie Richard. Ils sont très chaleureux et les Anglais les adorent quand ils viennent au Worldnet festival (rencontre internationale de supporters, ndlr) à Leeds et Preston chaque été. » De véritables amitiés sont nées entre eux. Et la passion de ces British pour Lens dépasse même le cadre du football : « Avant le match contre Monaco à Amiens, nous sommes allés supporter Boulogne-sur-Mer et le club belge de Courtrai. On a des copains du Nord dans ces clubs-là aussi. On a même fait un pique-nique tout en haut d'un terril. On aime cette région. » 

La page Facebook UK Lens Division compte 70 likers. Les Northern Lensois comptent 165 membres. « Quelques Anglais qui ont habité sur Calais et d'autres qui ont rencontré des Lensois au Worldnet ou qui ont suivi les aventures de Lens en Europe à la télé il y a quelques années », explique le leader des Northern Lensois. Ils sont une dizaine à se déplacer régulièrement en France pour suivre le Racing. Dont Richard, abonné à France Football. Sur la Toile, ils commentent l'actualité du club artésien. Ils se réunissent pour regarder les matchs sur Internet. « On écoute aussi France Bleu Nord, mais on ne comprend pas très bien, surtout quand Christian(Palka, le commenteur vedette de la radio locale, ndlr) parle trop vite. » Ces Ch'tis so british ont désormais hâte que les Sang et Or retrouvent leur antre de Bollaert. Après tout, la L2, ça reste mieux que la Northern Football League. Et ce n'est pas Taylor Moore qui dira le contraire.

Par Yannick Lefrère

Voix du Nord Article





RC Lens: comment deux Anglais sont devenus fans absolus des Sang et Or!


PUBLIÉ LE 
PAR EMMANUEL CRÉPELLE

Merci Taylor Moore....class act!
Pas besoin d’habiter la région pour être fan du Racing. Alex et Richard, deux Anglais, en sont la preuve vivante. À chaque déplacement, ils vivent ce qu’ils ont cherché en France et qu’ils ne retrouvent plus dans leur pays : la ferveur des supporters et l’ambiance des matches. Rencontre…

S’il y a bien quelque chose d’aussi sacré que la tasse de thé au pays de sa Majesté, c’est bien le sport. Ballon ovale ou ballon rond, Richard Stephenson a choisi son camp depuis sa prime enfance. Supporter inconditionnel de Newcastle, il s’est petit à petit détourné des stades anglais pour supporter le RC Lens. Pas parce que les frites étaient plus croustillantes et la bière plus fraîche en France qu’Outre-Manche (c’est une évidence). Non, plutôt une histoire d’attitude et d’ambiance dans les tribunes. Et surtout l’histoire d’une rencontre d’abord virtuelle via Facebook.

Grand-père mineur à Grenay

De l’autre côté de l’écran, Alex Halls, né en Angleterre d’une mère originaire de Grenay. «Mon grand-père était mineur ; même s’il n’allait pas voir les matches du Racing, il en parlait toujours. » Normal alors qu’Alex gère depuis York (au nord de l’Angleterre) une page de fans anglais (expatriés ou non) du Racing (RC Lens UK division) : « Au départ j’étais seul membre du groupe et puis Richard est arrivé. » Autant dire que les deux se sont bien trouvés. Difficile aujourd’hui de les séparer au petit jeu de qui est le plus grand fan, ils ont chacun leur manière de le faire savoir. À Alex sur le bras droit le tatouage avec les trois lettres RCL, à Richard la voiture anglaise aux couleurs du Racing. L’amour du maillot les réunit tout au long de l’année et plus encore comme vendredi dernier quand ils peuvent traverser la Manche pour assister à un match. Si Alex se contente du maillot, Richard est plus démonstratif : chaussettes sang et or (cadeau de sa femme, qui a bien compris qu’elle devrait faire avec la passion de son fan de mari), lacets aux deux couleurs… et montre avec un morceau de bracelet jaune et un autre rouge. « C’est la montre de nos dix ans de mariage… J’ai acheté deux bracelets. Maintenant ma femme dit que c’est une montre de clown. » Mais Richard, instituteur dans la vie, a plus d’un tour dans son sac. Il s’amuse encore à raconter comment il avait obtenu l’autorisation de repeindre sa salle de classe et avait surpris sa directrice quand elle avait découvert le résultat… Sang et Or. « Depuis on me change souvent de classe. »

Un maillot à son nom

Chaque déplacement (deux à trois dans la saison) a un prix, mais à chaque fois c’est la même émotion. Le public, les chants, la communion avec les joueurs. Tout ce que l’Anglais ne retrouvait plus dans les stades de son pays et qu’il a trouvé dans son nouveau club. Via Internet, les deux amis suivent les matchs, communiquent avec une communauté encore plus large les dernières infos du Racing. Et sur Facebook, la rencontre avec Gervais Martel et Éric Sikora à Lens-Créteil a fait son petit effet. Richard et Alex sont aux anges !

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